
Les représentants d’une quinzaine d’associations de protection de l’environnement se sont réunis lundi 7 mars dernier au Sénat coutumier de Nouville, en Nouvelle-Calédonie, pour la signature de la charte de Coordilyne. Cet événement officialise la création du réseau associatif homonyme, regroupant des organismes locaux œuvrant pour la défense du patrimoine naturel tels que Mocamana, l’Esprit Nature, SOS Mangroves, STOP OGM Pacifique ou encore P.I.R.A.T.E. Une belle avancée pour le milieu associatif, dont les membres espèrent que cette union donnera plus de poids à leurs actions.
« La cordilyne est une plante endémique locale très importante dans la culture kanak. Elle symbolise la protection, et entoure souvent les maisons pour les préserver des mauvais esprits. C’est pourquoi nous nous sommes inspirés de son nom », explique Johanito Wamytan, secrétaire général de l’association Corail Vivant Terre des Hommes et initiateur du réseau associatif Coordilyne.
Pour ce militant, la signature de la charte est une manière de structurer le réseau pour faciliter le partage d’informations et mieux coordonner les actions en faveur de l’environnement. « L’union fait la force. En se regroupant ainsi, on se présente avec une seule voix, une seule position face à nos interlocuteurs. Cela permet de donner un poids supplémentaire à la démarche commune, car nous nous rejoignons sur plusieurs sujets », souligne M. Wamytan.

L’idée est née le 29 novembre dernier, à l’occasion de la marche pour le climat organisée à Nouméa. Plutôt que de marcher, certains participants ont choisi de former une barrière humaine protectrice, symbolisant ainsi leur engagement dans la lutte contre la montée des eaux. Cette problématique touche en effet particulièrement les îles du Pacifique.
Mais en matière de protection de l’environnement, l’enjeu principal en Nouvelle-Calédonie est d’ordre humain. « Le plus important ici, c’est de sensibiliser les gens au maximum, y compris sur les toutes petites actions que chacun peut accomplir à son niveau », constate Johanito Wamytan. « C’est pourquoi nous nous efforçons de partager une information accessible au public le plus large, notamment à travers notre magazine Changer d’ère ».
Soucieux de réunir les groupes associatifs dispersés afin de mieux tendre au but commun, le défenseur de l’environnement souhaite aussi engager autant que possible la communauté kanak, encore trop absente des débats selon lui.
L’officialisation de Coordyline au Sénat coutumier est donc un petit pas pour le milieu associatif, mais un grand pas potentiel dans la défense de l’environnement néo-calédonien -par tous ses acteurs.
Prochain Rendez-vous ? Le 22 avril, Journée Mondiale de la Terre. Pour vous tenir au courant des activités du Réseau d’associations Coordilyne, suivez leur Page Facebook.
Merci pour ce bel article et d’avoir couvert cet événement!
Avec plaisir !